L’être humain à travers sa dimension bio-psycho-sociale :
- Les éléments physiologiques et biologiques de la sexualité (génitalité, pulsion sexuelle d’ordre biologique, le rapport au corps sexué…).
- Les éléments psychologiques en lien avec la sexualité (émotions, envie, désir, plaisir, séduction…).
- Les aspects sociaux de la sexualité et la notion de norme sociale (le tabou, la déviance et les perversions…).
Les conséquences possibles du handicap sur la vie affective et sexuelle :
- Les difficultés voire les incapacités physiologiques à pratiquer un acte sexuel dans le cadre d’un handicap moteur.
- Le rapport à la sexualité et la notion de consentement dans le cadre d’une déficience intellectuelle.
- Les représentations et le vécu de la sexualité chez les personnes en situation de handicap.
- La complexité pour trouver un(e) partenaire.
- Les comportements sexuels inappropriés.
Analyse du vécu des professionnels face à la vie affective et sexuelle des résidents :
- Au niveau du rapprochement affectif entre résidents.
- Au niveau d’une vie sexuelle active.
- Analyse des situations problématiques ou des situations complexes rencontrées.
Débat réflexif autour de la place de l’usager en institution :
- Réflexion autour de la notion de « besoin » ? La sexualité est-elle un besoin comme un autre ?
- À quels besoins affectifs et sexuels les professionnels peuvent-ils répondre ? De quelle manière ?
- Quels sont les droits en matière d’affectivité et de sexualité des usagers en ESMS ?
- Dans le cadre des personnes handicapées sous tutelle ou curatelle, quid de la place et du rôle des familles tutrices ?
Le contexte légal autour de la vie affective et sexuelle en établissement d’accueil et d’hébergement des personnes en situation d’handicap :
- La loi du 2 Janvier 2002.
- La loi du 11 février 2005.
- La convention des nations unies relatives aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006.
- La charte des droits et libertés des personnes accueillies.
Les grands principes du contexte légal :
- Le respect des droits et de la vie privée.
- Le respect de la liberté de faire ses propres choix parmi lesquels celui de vivre où et avec qui elles le souhaitent.
- Le principe de non-discrimination.
- Le droit à l’intimité et à la dignité.
- La sexualité, une liberté avant même d’être un droit.
Quelles sont les réactions à adopter et les réflexions à mener lorsque :
- Un usager est en érection durant l’aide à la toilette ?
- Un(e) usager place la main d’un(e) AES sur ses parties génitales ?
- il existe des comportements exhibitionnistes (masturbation ou activités sexuelles en public) ?
- Des usagers qui présentent une déficience intellectuelle importante avec des difficultés de discernements ont des rapports intimes ?
- Un usager vous rapporte avoir été victime d’abus ou de violence sexuelle ?
- Une personne incapable de bouger ou un couple ne peut accéder seul à des rapports sexuels ?
- D’autres situations pourront être apportées par les participants.
Mettre en place un travail réflexif éthique autour de sujets « clés » :
- La notion de parentalité et le désir d’enfants.
- La compréhension des besoins sexuels et désirs des résidents considérés comme « hors normes »
- La prévention de toute forme d’abus et de violence.
- La mise en place d’aide « techniques » (sextoys, film pornographique…).
- La question de la contraception et de la prévention des MST et IST.
- Dégager un consensus sur les pratiques sexuelles acceptables et non acceptables en institution.
- La place de la vie affective et sexuelle chez les personnes présentant des troubles cognitifs et/ou une déficience intellectuelle sévère altérant la capacité de jugement.
Les modalités pour favoriser une vie affective et sexuelle adaptée en institution :
- Se questionner sur les freins institutionnels et structurels pour réduire leur impact (aménagement de l’environnement, représentations des professionnels et des familles…).
- Considérer l’activité sexuelle des personnes handicapées comme normale et positive et respecter ce droit.
- Mettre en place un projet pédagogique autour de la vie affective et sexuelle et un projet global institutionnel.
- Mettre en place des groupes de parole avec les usagers autour de la thématique de la vie affective et sexuelle.
- Mettre en place des « séances d’information » auprès des usagers (sur la parentalité, la notion de consentement, le désir, la prévention des MST…).
Maintenir une juste distance professionnelle et être capable d’échanger en équipe :
- Pouvoir exprimer ses difficultés en équipe et accepter le blocage de certain(e)s collègues.
- Ne pas juger ni dénigrer les pratiques sexuelles des usagers.
- Mettre en place des réflexions éthiques autour de la vie affective et sexuelle des usagers.
Respecter l’intimité, les désirs et la sexualité en situation de handicap mental et/ou cognitif:
- La question de la « privatisation » de la chambre.
- La mise en place de pancarte ne pas déranger.
- Les « chambres d’amour ».
- La notion de discrétion professionnelle.
Laisser libre ou favoriser les rencontres entre les personnes en situation de handicap mental et/ou cognitif :
- Les chambres ou lits doubles.
- Les aménagements éventuels.
- Les visites inter-institution.
- La question des sites de rencontre.
La place de la sexualité chez les personnes présentant des troubles cognitifs importants et/ou une déficience intellectuelle sévère :
- La notion de consentement verbal et non verbal.
- La vigilance et l’observation des réactions non-verbales.
Les éléments explicatifs de la difficulté d’acceptation des familles :
- La tendance à la surprotection notamment dans le cadre d’une déficience intellectuelle.
- Le tabou de la sexualité des personnes handicapées.
- La peur de l’abus et des violences sexuelles.
- Les valeurs des familles concernant la sexualité (croyance, religion…).
La posture à favoriser avec les familles :
- Se questionner sur les informations que l’on doit ou non transmettre aux familles.
- Se questionner sur les demandes de surveillance des familles concernant la vie sexuelle de leur proche.
- Sensibiliser les familles à l’importance de la vie affective et sexuelle et rappeler le cadre législatif.
- Proposer un soutien et un accompagnement aux familles.