Formation gestion professionnelle des refus institutionnels : Posture et règles de vie en collectivité

Présentation de la notion de cadre institutionnel :

• Un ensemble de règles, procédures et normes qui régissent le fonctionnement d’une institution.
• Les attentes envers les professionnels et les résidents.
• Les principales lois et règlementations en vigueur.
• Les droits des personnes accueillies.
• Les valeurs et principes de l’institution.
• Les différentes politiques et procédures internes.
• Les principales règles de conduite de vie en collectivité.

Le rôle du cadre institutionnel en ESMS :

• La régulation du fonctionnement de l’institution.
• La protection des droits et sécurité des résidents.
• Un guide et des repères pour les pratiques et comportements des professionnels.
• La définition des critères de responsabilité.

L’importance et les enjeux du maintien d’un cadre institutionnel stable en ESMS :

• La cohérence dans le fonctionnement de l’établissement et l’adhésion aux règles.
• Le fait d’assurer une qualité de l’accompagnement, la sécurité et le bien-être des résidents.
• Un appui pour la résolution des conflits.

Les règles de vie en collectivité et l’intérêt pour le fonctionnement quotidien :

• La structuration et l’organisation des actes de la vie quotidienne.
• Le maintien de la cohésion sociale.
• Le respect des droits de chacun.

Les principales contraintes des règles de vie en collectivité pour les résidents :

• La limitation ou perte de liberté individuelle.
• La difficulté à s’adapter aux règles parfois contraignantes.
• La mauvaise identification ou compréhension des règles.
• Les conflits et tensions surtout en cas de sentiment d’injustice.
• Un sentiment d’exclusion ou de stigmatisation en cas de refus des règles.
• La problématique du manque de flexibilité des contraintes institutionnelles.

Les éléments clés de la communication permettant de faciliter l’acceptation des règles de vie en collectivité :

• Les grands principes de la communication verbale et non verbale.
• L’explication claire, accessible, précise et adaptée aux particularités des résidents des règles et du cadre institutionnel.
• La nécessité de la justification des règles.
• L’importance du dialogue et du feedback.

Mise en situation sous la forme de jeux de rôle autour des situations suivantes :

• « Comment réagir face à un résident qui souhaite sortir de l’établissement à 20h alors que le règlement ne le permet pas ? »  
• « Comment réagir face à un résident qui souhaite une cigarette à 9h30 alors qu’il en a eu une à 9h et que le protocole indique une cigarette toute les 3 heures ? » 
• « Comment réagir face à un résident qui refuse d’éteindre ou baisser le volume de la musique qu’il écoute dans sa chambre à 23h ? » 

Les comportements et attitudes à favoriser face aux refus :

• La recherche des facteurs et des causes du refus.
• La communication empathique et l’écoute active.
• L’utilisation de technique de communication de résolution de problème (ex : DESC)
• Le renforcement positif lorsque le résident accepte finalement la règle.
• L’importance fondamentale de la consistance et de l’harmonisation des réponses données aux résidents (chaque professionnel doit rester sur la même ligne de conduite)

Les situations pouvant nécessiter une adaptation ou souplesse du cadre institutionnel et des règles de vie en collectivité :

• Les résidents n’ayant pas la capacité de comprendre et appréhender les règles (ex : déficit intellectuel sévère, démence…).
• Des besoins individuels spécifiques.
• Des situations de stress ou de crise.
• Afin de favoriser et d’encourager l’autonomie.
• Lors de l’intégration de nouveaux résidents.
• Lorsque les règles paraissent inadaptées ou trop contraignantes.

Les attitudes afin d’identifier ces situations :

• Les entretiens individuels avec les résidents
• L’observation au quotidien.
• La prise en compte du feedback des différents professionnels.
• Les échanges et la collaboration avec les familles.

Les stratégies clés afin de faciliter l’acceptation des règles collectives et du cadre institutionnel :

• La mise en place de réunions de réflexion pluridisciplinaire.
• La mise en place d’évaluation régulière des règles collectives et individuelles établies.
• L’importance de la co-construction de certaines règles de vie individuelles : la notion de contrat thérapeutique.
• La nécessité de trouver l’équilibre entre souplesse et rigueur des règles établies.
• La proposition d’alternatives s’adaptant aux besoins individuels des résidents tout en respectant les règles générales.

Travail de réflexion en sous-groupe afin d’établir d’un plan d’action individualisé au niveau institutionnel :

• La définition des axes d’amélioration possible.
• L’adaptation des stratégies aux caractéristiques des personnes accueillies.