Etre résident en EHPAD, un nouveau rôle à trouver pour le résident ?
- Réflexion : Comment monsieur Dupont 85 ans ancien garagiste, père de 3 enfants devient monsieur Dupont résident du deuxième étage d’un EHPAD ?
- Identification des éléments que les résidents doivent mettre en œuvre pour s’adapter à la vie en EHPAD.
L’impact de l’EHPAD sur le résident :
- La modification du rythme de vie du résident.
- La notion de contraintes institutionnelles.
L’impact de l’EHPAD sur les relations sociales du résident :
- Les relations sociales subies avec les soignants et avec les autres résidents.
- Les différents états pathologiques et leurs conséquences possibles.
- Les affinités/amitiés.
- La vie en collectivité et le risque de conflit.
Introduction à la notion de « dynamique de groupe » :
- Qu’est ce qu’un groupe ?
- A quoi sert un groupe ?
- Comment se forme un groupe ?
La notion de rôle dans un groupe :
- Réflexion en lien avec la vie quotidienne des participants : Adoptez-vous le même comportement lorsque vous êtes en présence de personnes que vous ne connaissez pas et lorsque vous êtes en présence de vieux amis, ou de votre famille ?
- Présentation de la notion de rôle dans un groupe.
Illustration des différents rôles dans une groupe :
- La notion de leader positif.
- La notion de leader négatif.
- Le rôle revendicateur.
- Le rôle « suiveur ».
- Le rôle « passif ».
Les mécanismes de formation des groupes en EHPAD :
- Les interactions sociales subies.
- Les groupes constitués sur la base des affinités.
- Les groupes liés au niveau de dépendance différents.
Les différentes phases de la vie d’un groupe :
- La phase de rencontre.
- La phase de tension.
- La phase de normalisation.
Application de la notion de dynamique de groupe au temps d’animation en EHPAD :
- Plusieurs résidents résident en animation forme un groupe qu’il est nécessaire de gérer.
- Chaque résident doit se positionner dans le groupe (leadership, revendication, passivité…).
- Le positionnement des résidents dans le groupe peut être source de tension, d’agressivité.
Avant le déroulement de l’animation :
- Identifier/améliorer les critères d’inclusion d’un résident à une animation : Participation libre ou constitution du groupe par l’animateur
- Sur quels critères constituer un groupe ?
- Comment ne pas être excluant ?
- Quelles animations pour quels résidents ?
L’information du résident au sujet de l’animation :
- L’importance de bien informer les résidents sur le déroulement des animations.
- Quand et comment un résident est-il invité à prendre part à une animation ?
La préparation des résidents avant la participation à une animation :
- L’attention portée à la tenue vestimentaire.
- L’installation du résident.
- L’installation et le fonctionnement des prothèses.
- La gestion des problèmes de continence.
Les erreurs à éviter durant l’animation :
- La mauvaise organisation et utilisation du matériel de l’animation.
- Le matériel inadapté/mal préparé.
- Les temps d’inactivité trop longs.
- L’inconfort du lieu (lumière, température, bruit etc…).
- L’absence de gestion de la vie de groupe (ne pas donner la parole aux participants, ne pas énoncer de « contrat de fonctionnement relationnel »…).
- Le mauvais positionnement relationnelle de l’animateur (l’infantilisation, la trop grande directivité, dire ce “qui est bien” de “ce qui n’est pas bien”)
Le rôle de l’animateur dans la prévention de l’agressivité :
- Favoriser le sentiment de sécurité.
- Permettre le respect mutuel.
- Favoriser le plaisir et les échanges.
- Valoriser les personnes.
Changer de regard sur les tensions et conflits entre résidents :
- Considérer que dans une certaine mesure les conflits et tensions sont naturelles.
Sortir de la posture de juge :
- « Ils sont méchants entre eux ».
- « Ils ne se font pas de cadeau ».
- « Ils pourraient faire des efforts ».
- « C’est de la faute à madame Grondin… ».
Repérer les signes de tensions :
- Mise en retrait.
- Souffle d’agacement.
- Gestes brusques.
- Remarques désobligeantes.
- Critiques systématiques.
- …
Savoir gérer implicitement les tensions entre résident :
- Par des attitudes non verbales adaptées auprès de la personne “tendue” (regard, rapprochement physique…).
- Par une plus grande attention accordée à la personne tendue.
Savoir aborder une tension :
- « Quelque chose ne va pas ? »
- « Vous semblez préoccupé ? »
- « Puis-je vous aider ? ».
- « Que ce passe-t-il monsieur Dupont ? ».
Entendre et respecter les remarques négatives d’un ou plusieurs résidents :
- L’équilibre fragile entre ce qui est acceptable et ce qui n’est pas acceptable.
Mise en situation : Les participants seront invités à se positionner vis à vis des formulations suivantes :
- « Madame Dupont triche et regarde mes cartes et ça m’énerve ! ».
- « Pourquoi avez-vous invité madame Grondin !! Elle est sourde comme un pot et retarde tout le monde !! ».
- « Monsieur Dupont m’énerve avec ces manières ».
- « Je me demande ce que je fais ici il n’y a que des vieux gaga ».
Eléments de réflexion :
- Un conflit entre deux résidents est-il un échec ?
- Doit-on terminer l’animation à tout prix ?
Limiter la contagion du conflit aux autres résidents présents :
- Se positionner comme acteur de la gestion du conflit pour limiter l’intégration d’autres résidents à la situation.
Les attitudes relationnelles à éviter
- Montrer de l’agacement (soufflé, lever les yeux au ciel).
- Juger les personnes en conflits.
- Faire preuve d’autoritarisme (taisez-vous ! Ca suffit ! A votre âge tout de même !!).
Les attitudes à favoriser :
- S’appuyer sur le déroulement de l’animation pour inviter les personnes à se calmer.
- Proposer aux résidents incapables de se maitriser de se mettre en retrait ou de quitter l’animation.
- Utiliser les principes de la communication non violente.
Se positionner auprès des autres résidents présents :
- Ne pas profiter du départ du résident à l’origine du conflit pour commenter son comportement.
- Rechercher le retour au calme et la poursuite de l’animation.
Adopter une attitude compréhensive et de médiation avec le/les résidents impliqués suite à la situation :
- Etablir un dialogue avec le résident.
- Ne pas exclure le résident.
- Ne pas sous estimer que les réponses agressives peuvent parfois être liées à une difficulté/un problème plus profond.