Mettre en place un accompagnement de fin de vie est une démarche complexe. Cette démarche était autrefois religieuse, familiale et codifiée par un ensemble de règles et de rites qui intégraient la souffrance et la mort dans la vie. L’évolution de la médecine, la modification du rapport à la religion, les débats sur la mort accompagnée ont modifié l’approche de la maladie et de la mort. Les protocoles de soins ont remplacé les rites. L’accompagnement de fin de vie est devenu un acte professionnel. Cette professionnalisation de l’accompagnement de fin de vie n’est cependant pas sans conséquence pour les soignants. La mort, évènement biologique par nature, est avant tout un évènement humain qui réveille en chacun des questions existentielles profondes. Le soignant qui accompagne la fin de vie d’un résident se retrouve acteur d’un moment de la vie où s’entremêlent ses angoisses personnelles, les besoins de la personne âgée en fin de vie, la pression de la famille confrontée à ce dernier stade de l’existence et les enjeux sociétaux et légaux qu’implique la fin de vie.
La mise en œuvre d’un accompagnement à la fin de vie à travers le développement d’une démarche issue des soins palliatifs, au-delà des considérations techniques, doit être abordée dans une perspective globale prenant en compte à la fois la personne en fin de vie mais aussi son entourage proche et plus particulièrement sa famille. Cette formation vise à (re)donner du sens à la prise en soins proposée lors d’un accompagnement à la fin de vie en permettant notamment à chacun des participants d’aborder ce moment sereinement et professionnellement.