Paul, aide-soignant de nuit, a constaté que M. Z et Mme Y, tous les deux déments, ont des relations intimes. Paul a également constaté que Mme Y appelle M. Z par le prénom de son défunt mari. L'équipe de l'établissement s'interroge beaucoup au sujet de cette situation. Quelles responsabilités ? Faut-il en parler à la famille ? Doit-on intervenir ? Comment ?
Objectifs de la formation
- Mieux comprendre la sexualité, sa complexité et l'évolution de celle-ci avec le temps.
- Permettre aux professionnels notamment aux soignants d'exprimer sereinement leurs points de vue sur la sexualité des résidents.
- Identifier les points de blocage.
- Apporter des réponses concrètes aux difficultés des professionnels.
- Comprendre et gérer les difficultés des familles.
Présentation de la dimension bio-psycho-sociale de l'individu :
- L'individu biologique, le corps sexué.
- L'être pensant qui désire, séduit aime…
- L'individu dans un contexte social, dans un groupe : les normes, les conventions.
- Réflexion commune : la sexualité peut-elle se résumer uniquement à l'acte sexuel ?
- Le corps et les appareils génitaux.
- La place du corps dans la sexualité.
- La notion de pulsion biologique.
- L'intimité physique.
- Réflexion commune : la sexualité peut-elle se résumer uniquement aux désirs, aux émotions ?
- Le désir et le plaisir.
- L'aspect psychologique de la pulsion sexuelle.
- L'image de soi et de l'autre.
- Les émotions, la passion.
- L'intimité psychique.
- Réflexion commune : les stéréotypes sociaux interviennent-ils dans la sexualité ?
- La normalité, la déviance, la perversion : concept et évolution.
- Les normes sociétales et leurs évolutions.
- Les tabous individuels et sociétals.
- Les enjeux psycho-sociaux de la sexualité.
Le vieillissement physiologique et la sexualité :
- Le vieillissement des appareils génitaux masculins et féminins.
- Les effets biologiques du vieillissement.
- Les conséquences sur les rapports intimes.
- La continuité identitaire.
- Les phénomènes des deuils.
- Le poids des représentations.
- L'évolution du désir.
- L'évolution de la relation de couple.
- Le maintien du plaisir dans la sexualité.
- Les causes de la diminution de l'activité sexuelle.
- "La personne âgée n'est plus désirable et ne désire plus"
- "Le vieillard lubrique" versus "Le gentil papi".
- "La gentille mamie"
- La personne âgée : une entité asexuée ?
- L'hypersexualisation de l'espace public versus le tabou du désir et de la sexualité des personnes âgées.
Recueil du vécu des soignants vis-à-vis de la sexualité des personnes âgées. Identification des situations problématiques ou des situations critiques.
Réflexion autour de la place du résident : Le résident sujet ou objet de soins ?
- Introduction à la notion de réification.
- Réflexion autour de la notion de besoins.
- Qu'est-ce qu'un besoin ? La sexualité est-elle un besoin ?
- À quels besoins les soignants peuvent-ils répondre ?
- Accepter l'idée de la sexualité et pouvoir en parler, est-ce répondre aux besoins sexuels d'un(e) résident(e) ?
Comment réagir lorsque :
- Un résident est en érection durant l'aide à la toilette ?
- Une résidente place la main des soignant(e)s sur ses parties génitales ?
- Un résident complimente avec insistance une soignante ?
- Un(e) résident(e) se masturbe ?
- Quand un couple (légitime ou illégitime) a des rapports sexuels ?
- Lorsque des résidents souffrant d'une démence ont des rapports intimes ?
- D'autres situations pourront être apportées par les participants.
- Le dégout.
- L'agressivité.
- La moquerie.
- Le jugement.
- L'empathie.
- La fermeté à travers le rappel de sa fonction et de sa mission.
Ce qui dit la loi au sujet de la sexualité en EHPAD :
- L'arrêté du 26 avril 1999.
- La loi du 2 Janvier 2002.
- La loi du 11 février 2005.
- La charte des droits et libertés des personnes accueillies.
- La préservation des droits.
- Le respect de la dignité.
- Le maintien de la liberté individuelle.
- Le droit à l'intimité.
Comment permettre aux résidents de vivre leur sexualité en EHPAD ?
- Changer de regard sur la sexualité des personnes âgées.
- Considérer l'activité sexuelle comme normale.
- Pouvoir exprimer sa gêne en équipe.
- Accepter le blocage de certain(e)s collègues.
- Eviter les dénigrements.
- Savoir respecter la gêne de l'autre.
- La préservation de l'espace privé.
- Ne pas commenter, juger ou moquer les comportements des résidents.
- Le placement des lits.
- Les aménagements éventuels.
- Les visites.
- Le placement à table.
- La neutralité bienveillante : le non-jugement.
- La compréhension des besoins et désirs des résidents.
- L'écoute active.
- Le cas du conjoint hébergé.
- Le cas du conjoint « visiteur ».
- Les relations extraconjugales.
- Les amours naissants.
- L'homosexualité en EHPAD.
- La notion de consentement verbal et non verbal.
- La vigilance et l'observation des réactions non-verbales.
- L'intimité/la discrétion.
- La liberté individuelle
- Le respect.
- L'exhibitionnisme.
- Le voyeurisme.
- L'abus sur personne vulnérable.
- L'agression.
La place et le vécu des familles : L'accumulation des tabous.
- Le tabou de la sexualité parentale.
- Le tabou de la sexualité des personnes âgées.
- L'inversement des rôles familiaux (l'enfant-parent et le parent-enfant).
- La place du parent disparu en cas de veuvage.
- Les mécanismes de défense des familles
- Doit-on transmettre toutes les informations aux familles ?
- Les soignants doivent-ils systématiquement obéir aux exigences des familles ?
- Prendre en compte l'ensemble de la situation du résident.
Profil des participants
Cette action concerne prioritairement les professionnels en contact fréquents avec les résidents. La présence de différents échelons hiérarchiques (cadres de santé, IDE, AS, médecins coordonnateurs,...) est recommandée afin d'enrichir les débats. Cette formation ne nécessite pas de pré-requis particuliers.Modalités pédagogiques
Le sujet de l'intimité et de la sexualité des résidents en EHPAD est un sujet délicat et souvent peu abordé. Pourtant, cette thématique nécessite une réflexion commune de l'ensemble des professionnels intervenant auprès des résidents afin de respecter au mieux leurs besoins et attentes. Les méthodes pédagogiques retenues sont :- Apports de notions théoriques.
- Études de cas amenées par l'intervenant et les participants.
- Les brainstormings et questionnements collectifs.
- Les débats réflexifs.
- L'analyse des pratiques professionnelles.
- Le visionnage de séquences vidéo.
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Les formations les plus demandées :
- Formation l'accompagnement de fin de vie et les soins palliatifs auprès de la personne âgée
- Formation initiation à la musicothérapie et usage de la musique en établissements sociaux et médico-sociaux.
- Formation comprendre la maladie d'Alzheimer et les démences associées
- Formation approche non médicamenteuse de la démence de type Alzheimer
- Formation gestion des troubles du comportement d'une personne âgée (cris, déshinibition, refus de soins...)